Les figuiers attirent naturellement une grande variété de végétaux, notamment les étourneaux sansonnet (Sturnus vulgaris). Ces petits volatiles grégaires peuvent devenir un véritable fléau pour vos précieux arbres fruitiers. Connus pour vivre en colonie, les étourneaux peuvent rapidement générer des nuisances lorsqu’ils décident de s’installer dans votre jardin. Il devient alors nécessaire d’adopter des mesures efficaces pour éloigner ces visiteurs indésirables.
Ce guide pratique vous propose différentes techniques éprouvées pour protéger vos figuiers et autres arbres fruitiers des attaques incessantes des étourneaux. Mieux vaut commencer par des méthodes simples. Quelques gestes bien pensés suffisent souvent à dissuader les oiseaux sans leur nuire. L’idée : protéger vos figues sans transformer votre jardin en forteresse. Découvrons ensemble comment garder vos récoltes à l’abri des chapardeurs à plumes, tout en gardant un coin de nature accueillant.
Pourquoi les étourneaux en ont après vos figues ?
L’étourneau sansonnet se démarque par son aspect compact et coloré, changeant selon les saisons. En période estivale, son plumage présente des reflets verdâtres et mauves, tandis qu’en hiver, il arbore une coloration plus sombre. Si ce bel oiseau semble inoffensif à première vue, sa tendance à former de vastes colonies peut causer des dommages importants, aussi bien en milieu agricole qu’urbain.
En campagne, les étourneaux sont friands de graines et de fruits, provoquant ainsi des pertes considérables pour les producteurs. En milieu urbain, ils salissent les bâtiments avec leurs déjections et créent des nuisances sonores.
Mais alors, pourquoi s’attaquent-ils spécifiquement aux figuiers (et aux cerisiers) ?
C’est simple : les fruits mûrs et plus encore les figues fraiches sont une source d’eau et de sucre facile d’accès. En période chaude, les oiseaux souffrent aussi de la soif. Les figues et cerises, juteuses et sucrées, leur offrent une double récompense : s’hydrater tout en mangeant. Et comme les arbres fruitiers de jardin ne sont pas protégés comme en culture intensive, c’est pour eux une cible facile.
Résultat : quelques étourneaux curieux peuvent vite devenir une colonie affamée qui revient au banquet tous les jours.
Des solutions douces (et efficaces) pour protéger vos figues et vos cerises sans nuire aux oiseaux
Avant de penser aux barrières rigides ou aux dispositifs bruyants, il existe des moyens simples, peu coûteux et surtout respectueux de la faune pour éloigner les étourneaux de vos figuiers. Deux astuces, en particulier, se montrent la plupart du temps très efficaces.
Les bandelettes réfléchissantes : un remède qui brille par son bon sens
Les oiseaux détestent ce qui les surprend : lumière vive, mouvements soudains, bruits secs. Les petites bandes réfléchissantes, faciles à fixer sur les branches de figuier, réunissent tous ces ingrédients. Elles ondulent au vent, renvoient les rayons du soleil et produisent un crissement qui met les étourneaux mal à l’aise.
Placées autour des grappes de figues ou en périphérie de l’arbre, ces bandelettes perturbent leur approche sans leur faire de mal. C’est une méthode discrète, réversible et respectueuse de l’équilibre naturel du jardin.
Mettre de l’eau à disposition : la solution de la coopération contre les vols de fruits
Les figues, comme les cerises, sont juteuses. Et si les oiseaux s’y intéressent, c’est souvent parce qu’ils ont soif, bien plus que faim. Installer quelques petites coupelles d’eau, bien visibles et régulièrement remplies, permet de les satisfaire… sans qu’ils aient besoin d’abîmer vos récoltes.
Placez-les à différents endroits stratégiques afin de les éloigner du jardin, à l’ombre si possible, et de préférence à hauteur des arbres fruitiers. Vous verrez vite que bon nombre de ces oiseaux préfèrent aller boire que venir grignoter vos figues.
Pas touche aux figues ! Les manières fortes !
Si les méthodes douces ne suffisent pas ou que l’invasion persiste, il peut être nécessaire de mettre en place des protections physiques plus marquées. À utiliser avec précaution, car certaines peuvent gêner, voire blesser les oiseaux s’ils s’y prennent mal.
Le filet, simple mais à manier avec précaution
Parmi les méthodes les plus directes pour empêcher les étourneaux d’atteindre vos figues, le filet anti-oiseaux reste une valeur sûre. Fabriqué en polyéthylène torsadé, il résiste bien aux UV, à l’humidité et aux accros du temps. On le trouve en différentes tailles et couleurs, ce qui facilite son intégration dans le jardin sans trop dénaturer le paysage.
Installé au-dessus de l’arbre, il forme une barrière physique efficace, tout en laissant passer l’eau et la lumière indispensables à la bonne santé du figuier. En théorie, tout est parfait.
Mais attention : en pratique, ce type de protection doit rester une solution de second plan. Mal posé ou trop serré, le filet peut devenir un piège mortel pour les oiseaux. Étourneaux, merles ou même mésanges peuvent s’y coincer une patte ou une aile, et y rester… parfois jusqu’à y mourir.
Pour éviter ça, choisissez un maillage large (minimum 20 mm), tendez bien le filet pour éviter les poches, et fixez-le solidement au sol ou au tronc pour limiter les accès par en dessous. Si possible, préférez les modèles rigides ou les cadres amovibles, plus sûrs et faciles à surveiller.
Utilisation de pics anti-oiseaux
Pour compléter l’efficacité des filets, des pics anti-oiseaux peuvent être installés sur les branches à figues ou autour des zones de perchages habituels. Très souvent en plastique, ces dispositifs découragent physiquement les oiseaux de se poser, limitant ainsi leur accès direct aux fruits.
Les pics sont faciles à fixer et durables, constituant une solution simple pour réduire les visites fréquentes des étourneaux près de vos figuiers. Cependant, il est important de combiner cette approche avec d’autres méthodes pour garantir une efficacité optimale.
Méthodes acoustiques pour dissuader les étourneaux
Les effaroucheurs sonores peuvent aider… mais à utiliser en dernier recours, car certains sons peuvent aussi perturber d’autres animaux du jardin, voire vos propres oreilles.
Un son bien placé vaut mieux qu’un piège mal ficelé
Les technologies modernes nous offrent aujourd’hui une palette large d’opportunités pour repousser les oiseaux, dont font partie les étourneaux. Les effaroucheurs sonores utilisent souvent des cris enregistrés de prédateurs naturels ou des appels de détresse pour faire fuir ces oiseaux opportunistes.
Ces appareils n’utilisent pas de produits chimiques, donc ils préservent l’environnement tout en restant respectueux de la biodiversité alentour. Pour que cette technique soit efficace durablement, alternez régulièrement les sons émis afin que les étourneaux ne s’y habituent pas.
Étourneaux et ondes sonores : la guerre silencieuse
Également, les ultrasons représentent une alternative intéressante pour contrer l’envahissement par les étourneaux. Néanmoins, tous les oiseaux ne perçoivent pas ces ondes sonores, ce qui pourrait limiter leur portée. Veillez donc à choisir un modèle adapté spécifiquement aux types d’invasions présentes sur vos surfaces.
Certains outils proposent même de combiner ultrasons et variations auditives pour maximiser leur champ d’application. Intégrés parfois à des dispositifs automatisés, ils adaptent leurs émissions en fonction des besoins via des capteurs de mouvement avancés.
Finaliser la stratégie : ce que les étourneaux ne supportent pas

- Privilégiez les aliments non attrayants : les figuiers étant très attractifs, limitez l’effet « table ouverte » pour les intrus en proposant d’autres options alimentaires moins séduisantes comme les cacahuètes et tournesols en coque pour nourrir vos autres amis du jardin.
- Réduisez les espaces de nidification potentielle : élaguez régulièrement les arbres voisins ou buissons trop proches susceptibles d’offrir un abri permanent nuisible voire propice à l’expansionnante peuplade saisonnière.
- Optimisez vos mangeoires : choisissez celles conçues stratégiquement avec des protections grillagées empêchant toute intrusion indiscrète dans l’espace de festin dédié uniquement aux petits passereaux indigènes plus vulnérables.
En combinant les bonnes astuces selon votre terrain, vous arriverez à garder vos figues sans guerre ouverte. L’essentiel, c’est d’observer, tester, ajuster. Avec un peu de patience, de ruse, et sans cruauté, on peut jardiner malin, en paix avec les oiseaux… ou presque.